Août 1944 : Chartres vient tout juste d’être libérée de l’Occupation allemande.
Dans la famille Giraud, on est coiffeur de père en fils, et c’est donc Pierre qui a dû reprendre le salon-hommes de son père, mort dans un camp de travail un an plus tôt. Marie, sa mère, héroïne de la Résistance française, s’occupe quant à elle du salon-femmes, mais se charge également de rabattre quelques clientes vers son fils, pour se prêter à une activité tout à fait particulière…
Tout est dans l’ordre des choses, jusqu’à ce que Lise entre dans leur vie.
(Crédit photos : Fabienne Rappeneau)
NOTE DE L'AUTEUR ET METTEUR EN SCENE
(Crédit photo : Franck HARSCOUET)
J’ai eu envie d’écrire cette pièce à partir du moment où j’ai découvert « La tondue de Chartres », célèbre photo du non moins célèbre photographe Robert Capa, représentant une femme tondue à la Libération dans une rue de Chartres, portant son bébé de trois mois dans les bras. Elle est conspuée par une foule d’hommes, de femmes… et d’enfants.
J’ai donc imaginé l’histoire romanesque du petit coiffeur qui a dû malgré lui tondre cette femme.
A cette occasion, je lui ai créé une famille et une histoire d’amour permettant de relater la vie des hommes et surtout des femmes dans cette période trouble, en essayant de ne pas tomber dans tous les pièges démagogiques qui guettent sans cesse la route de l’auteur qui se risque à arpenter un sujet comme celui-là.
Pour cela, j’ai cherché, avant et malgré tout, à trouver un angle poétique à cette terrible histoire dans laquelle s’invitent parfois des sourires voire des rires, même si pourtant ce sont les larmes et le sang qui coulent le plus le souvent.
Jean-Philippe DAGUERRE
LE MOT DE ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT
(Crédit photo : Pascal Ito)
Jean-Philippe Daguerre a le don de l’empathie. Rien de ce qui est humain ne lui reste étranger. Comme « Adieu Monsieur Haffmann », « Le petit coiffeur » explore une période sombre en saisissant sa complexité sans manichéisme. Des personnages bouleversés et bouleversants, une magnifique figure de femme mûre comme le théâtre en propose rarement, il nous offre avec ce spectacle de belles émotions. »
Eric-Emmanuel SCHMITT
JEAN-PHILIPPE DAGUERRE
Après une carrière de comédien et de chanteur du groupe rock "Les Facéties", Jean-Philippe Daguerre met en scène une trentaine de spectacles dans les plus prestigieux théâtres de Paris (« La Flûte enchantée », « La Belle Vie » au Théâtre des Variétés ; « Paroles de Prévert », « Les Femmes savantes » au Théâtre du Gymnase ; « Le Bourgeois Gentilhomme », « Les Contes des 1001 nuits » au Théâtre de la Porte St Martin ; « Cyrano de Bergerac », « Le Cid », «L’Avare » au Théâtre Le Ranelagh et au Théâtre Saint-Georges « Le Malade imaginaire » et « Les Fourberies de Scapin » nommé aux Molières 2017 ). Il écrit et met en scène " Cupidon n'a pas dit non" à l'Aktéon Théâtre et co-écrit avec Charlotte Matzneff "Nous sommes une femme" qu'il met en scène au Petit Gymnase puis au Petit Variétés. Il co-signe également avec Igor de Chaillé de nombreuses adaptations Jeune Public : « Alice au Pays des Merveilles », « Zorro » et « Aladin » nommé aux Molières 2016.
Depuis douze ans, Jean-Philippe Daguerre est le directeur artistique de la Compagnie Le Grenier de Babouchka. Sa pièce « Adieu Monsieur Haffmann », prix de la fondation Barrière, a été récompensée par 4 Molières lors de l’édition 2018, dont « Meilleur spectacle de Théâtre Privé » et « Meilleur auteur francophone vivant ». Elle a triomphé au Théâtre Rive Gauche en 2018 et 2019, avec 300 représentations et 80.000 spectateurs, et en tournée à l’international. Sa pièce suivante, "La famille Ortiz", jouée au Théâtre Rive Gauche à l'automne 2019, a été élue "Meilleure pièce de l'année 2019" par le jury des Etoiles du quotidien Le Parisien.
AOUT 1944 : LA LIBÉRATION DE CHARTRES
La Libération de Chartres débute le 15 août 1944 lorsque les premiers éléments de l'armée américaine du Général Patton sont signalés dans les faubourgs de la ville. En fin de journée, alors que les groupes de la Force Française de l’Intérieur (FFI résistance française) prennent position dans divers bâtiments (gendarmerie, préfecture), des groupes de fantassins ennemis tiennent les sorties de la ville.
Cette première journée de combats, mais surtout celle du lendemain,
voit la destruction de nombreux bâtiments et constructions
et occasionne des pertes dans les deux camps.
Après 4 jours, les allemands retranchés capitulent. Toutes les opérations cessent
et un immense drapeau français est hissé sur le plus haut des clochers de la cathédrale.
Le 23 août, le général de Gaulle, en tournée d’inspection de toutes les régions libérées de France, se rend à Chartres. En quittant la cathédrale, il reçoit le salut de la garde d’honneur de combattants résistants français, alors que près de 500 d’entre eux ont pris part à la bataille de la libération de Chartres.
"Combien m’émeut l’accueil magnifique de Chartres, Chartres libérée !
Chartres sur le chemin de Paris, c’est à dire sur le chemin de la victoire !".
(Sources : Archives de la Ville de Chartres)
TÉLÉCHARGEZ LE DOSSIER DE PRESSE