LE drame passionnel de Victor Hugo !
Une Reine, une femme, déchirée entre l’amour et la haine, le pardon et la vengeance, la fidélité et la trahison.
Simon Renard, chargé d’organiser le mariage politique de l’Angleterre et de l’Espagne, va utiliser l’amour passionné d’un homme du peuple et la jalousie maladive d’une reine pour tendre un piège au favori dont le sacrifice est exigé par la raison d’Etat.
La pièce s’ouvre sur un lord anglais déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine » et se termine sur Simon Renard, légat impérial représentant le prince d’Espagne, proclamant « J’ai sauvé la reine et l’Angleterre ».
Entre ces deux phrases, tout au long des trois journées qui constituent ce drame populaire, nous assistons à la chute programmée, méthodique, presque mathématique de Fabiano Fabiani, favori et amant de la reine qui cristallise toutes les haines...
NOTE DE L'ADAPTATEUR ET METTEUR EN SCENE
Une interrogation a guidé mon travail à chaque étape de la réalisation de ce spectacle : « Comment Victor Hugo voudrait-il que sa MARIE TUDOR soit mise en scène aujourd’hui ? »
Les éléments de réponse à cette question, je les ai trouvés dans la préface de MARIE TUDOR et dans les écrits d’Hugo définissant ce qu’est et ce que devrait être le théâtre.
Je me suis aussi attaché à être fidèle à ce maître tel qu’il apparaît à travers la récurrence des thématiques et des convictions sociales et politiques qu’il a affirmées avec force tout au long de sa vie.
J’ai constamment eu à l’esprit de faire entendre ce texte, cette langue et à présenter cette oeuvre à un public forcément différent mais en même temps si proche des contemporains de Hugo. Fondamentalement différent parce que MARIE TUDOR a été écrite en 1833 et en cent quatre-vingts ans les codes du jeu théâtral se sont modifiés ; mais tellement proche car ce dont nous parle Hugo dans MARIE TUDOR est intemporel : des êtres humains guidés par leurs passions, leurs volontés et leurs ambitions… L’amour de Marie pour Fabiani ou celui de Gilbert pour Jane touche et émeut le public d’aujourd’hui comme il a pu toucher ou émouvoir celui d’hier.
Enfin, j’ai voulu traiter MARIE TUDOR comme un véritable drame policier populaire, un thriller décomplexé.
Et comme le disait Jean Vilar : « Il faut veiller à défendre Hugo contre les sots et les gens d’esprit ».
Pascal FABER
Séverine COJANNOT dans le rôle de la reine Marie Tudor (crédit photo : CIE 13)